Psychologue addictologue à Nice
Parmi les personnes que je reçois au sein de mon cabinet de psychologie à Nice, une partie non négligeable d’entre eux s’interroge ou souhaite explicitement travailler sur leur rapport de dépendance avec une substance :
- tabac
- alcool
- cannabis
- cocaïne
- autres drogues...
Certains d’entre eux souhaitent travailler sur une addiction sans substance (ou addiction comportementale) :
- jeux d’argent
- sexualité/pornographie
- jeux vidéo
- réseaux sociaux
- travail (workaholisme)...
Cette problématique peut engendrer une souffrance significative et avoir des répercussions dans les domaines importants de la vie de la personne (médical, psychologique, social, financier…). Les addictions constituent un problème de santé publique majeur : d’après les études reprises dans le DSM-5, 8.5% des adultes américains souffriraient d’un trouble de l’usage de l’alcool, 13% d’un trouble de l’usage de tabac, et 1.5% d’un trouble de l’usage du cannabis, les jeunes adultes et les adolescents étant plus touchés (respectivement 4.4% et 3.4%).
Quels sont les signes préoccupants ?
Afin de vous aider à reconnaître si votre comportement ou consommation, ou celui/celle d’un proche pourrait faire l’objet d’un accompagnement psychologique, voici quelques points sur lesquels porter votre attention :
- votre comportement ou consommation engendre des problèmes dans la vie professionnelle, amicale, amoureuse ou familiale
- vous avez des difficultés à fixer une limite de consommation et/ou à la respecter
- vous consacrez beaucoup de temps et d’énergie au comportement ou la consommation (préparation, comportement/consommation en lui/elle-même, temps à se remettre de ses effets)
- vous êtes contraint d’augmenter la quantité consommée ou l’intensité du comportement pour arriver au même effet qu’auparavant
- vous vous sentez tendu, stressé, voire angoissé ou agressif si vous arrêtez quelque temps de consommer
- vous ne pouvez vous empêcher de continuer la consommation ou le comportement malgré les problèmes médicaux, psychologiques, sociaux ou financiers qu’il cause.
Si vous vous reconnaissez dans un ou plusieurs de ces points, il peut être utile de consulter votre médecin ou un psychologue formé aux traitement des addictions pour obtenir un avis.
Addictologue à Nice
La dépendance à une substance comporte une dimension physiologique et une dimension psychologique. La dimension physiologique correspond aux symptômes de sevrage (nausées, maux de tête, tremblements etc.) ; quant à la composante psychologique, elle correspond au besoin irrépressible (« craving ») de consommer ou d’adopter un certain type de comportement afin de se détendre, d’anesthésier momentanément ses pensées et émotions douloureuses, de se sentir plus en confiance, etc.. Ces deux composantes induisent la nécessité, pour les cas complexes, d’une prise en charge pluridisciplinaire (médecins, psychologues, infirmiers, travailleurs sociaux) comme c’est le cas dans les CSAPA (centres de soins, d’accompagnement et de prévention en addictologie) dont il existe plusieurs antennes à Nice et Menton.
Le rôle du psychologue addictologue est de travailler sur les aspects cognitifs, comportements, émotionnels et relationnels de l’addiction. Les thérapies cognitives et comportementales (TCC) constituent un modèle de traitement largement reconnu et validé par la recherche scientifique pour travailler ces aspects. De plus les méta-analyses portant sur les essais cliniques semblent établir l’efficacité des TCC dans le traitement des addictions (exemple ici et ici).
Plus concrètement, il s’agit de comprendre les facteurs d’apparition et de maintien du comportement addictif, puis de promouvoir un changement de fonctionnement en développant de nouvelles compétences psychologiques.
Le psychologue addictologue procède, en collaboration avec le client, à une analyse du fonctionnement addictif, en ciblant les déclencheurs de ce comportement ainsi que ses bénéfices. Une analyse fine de ces aspects permet d’en mettre en lumière les ressorts psychologiques et de réagir de façon plus adaptée aux déclencheurs.
Par exemple, j’ai accompagné récemment une jeune femme qui présentait un comportement addictif à l’alcool et au tabac. Suite à nos échanges, elle a découvert que ses comportements compulsifs prenaient pour la plupart racine dans un sentiment de frustration lié à ses difficultés à exprimer à affirmer son point de vue, aussi bien au travail que dans la sphère familiale et personnelle. En utilisant les TCC, nous avons pu mettre en place des outils d’affirmation de soi et de gestion des émotions pour lui permettre de choisir entre la consommation et toute une palette d’autres comportements. Ce travail lui a permis de réduire drastiquement sa consommation.
D’autre part, le développement d’une motivation intrinsèque et durable est primordial dans le travail sur les addictions. En ce qui me concerne, je me base sur les outils de l’entretien motivationnel (notamment le modèle transthéorique de changement) et de la thérapie d’acceptation et d’engagement (ACT). L’objectif est de faire émerger par le dialogue thérapeutique une motivation au changement vers une vie plus épanouie, une motivation long-termiste qui, couplée à d’autres aspects, vise à permettre à l’individu de mieux tolérer les impulsions immédiates à consommer, sans avoir à s’y soumettre.
Pour plus d’informations sur la façon d’appréhender les addictions par les TCC, je vous invite à visionner l’excellent exposé du Dr Nathalie Parola sur le sujet (plutôt pour les thérapeutes mais permet aussi aux clients d’avoir une idée du processus thérapeutique) :